Histoire de Draveil

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Préhistoire

Bénéficiant d’une situation privilégiée dans un méandre de la Seine et en bordure de la forêt de Sénart, le site de Draveil est occupé par l’Homme dès la préhistoire. De nombreux vestiges en témoignent, comme le menhir de La Pierre à Mousseaux (période néolithique entre 4000 et 2000 avant J-C) situé dans le parc des Mousseaux (Ile de Loisirs du Port aux Cerises). Un autre menhir a été signalé dans le quartier de Mainville, rue des Oiseaux, et d’autres signes de l’époque préhistorique ont été trouvés le long des bords de Seine (armes en silex, outils, haches, couteaux).

Époque franque

L’existence d’un atelier monétaire à Draveil, à l’époque franque, est attestée par la découverte de tiers de sous d’or portant le nom de Draverno, trouvés sur le territoire de la commune et dont un exemplaire est conservé au Cabinet des Médailles à la Bibliothèque Nationale.

Époque romaine

L’origine du nom de Draveil remonte à l’époque romaine, Dravernum, nom dérivé de l’appellation gauloise Dracvern qui signifie « l’esprit des Aulnes ». Ce n’est qu’au début du XIIIe siècle qu’est apparu le nom définitif de Draveil. Les premiers documents écrits, relatifs à Draveil, datent de Dagobert qui, par testament, léguait en 635 la terre de Draveil à la basilique Saint-Pierre-Saint-Paul de Paris, qui appartenait à l’abbaye de Sainte-Geneviève.

Féodalité

Au début de la féodalité, au XIe siècle, cette terre est possédée en partie par des seigneurs laïques (Hugues de Draveil 1093, Robert de Dravello, 12e), en partie par l’abbaye de Sainte-Geneviève (ChampRoset). La ferme de Champrosay appartenait à l’Hôtel-Dieu de Paris et servait au ravitaillement du grand hôpital. Les produits de la terre étaient acheminés par la voie de Seine. Ils étaient embarqués au Port-aux-Malades dont le chemin d’accès a conservé le nom. La seigneurie appartint ensuite aux dames de l’Abbaye royale de Saint-Louis de Poissy. Le Moyen-Âge fut marqué par la présence de grandes abbayes, dotées par les souverains de terres et de droits seigneuriaux exercés sur des agriculteurs et des vignerons regroupés en communauté, exploitant les Uzelles, ensembles de bois, taillis et terrains de parcours en forêt de Sénart. Draveil est déjà divisé en trois noyaux de population : le centre, cœur du village autour de l’église, du cimetière et de la ferme seigneuriale des Dames de Poissy ; la partie haute occupée par les Mainvillois, vignerons, bûcherons et maraîchers ; Champrosay, cadre résidentiel pour les bourgeois de Paris ou les malades de l’Hôtel-Dieu, dominant la Seine et ses ports de ses coteaux viticoles et de ses belles demeures en pierre de meulière.

XVIIIe siècle

En 1720, les Dames de Poissy cédaient leurs droits à un fermier général, Marin de La Haye. Grand percepteur des impositions indirectes, il est le seigneur de l’essentiel du terroir, par des rachats successifs. Marin de La Haye fait édifier un château magnifique, actuellement Paris-Jardins, centre de la vie sociale de Draveil. Pendant des siècles, la communauté (et ses syndics) réussit à préserver ses biens communaux contre les justices royale et seigneuriale, et à reconstruire son église, à la veille de la Révolution. Au cours de la décennie révolutionnaire, les seigneurs laissent la place aux notables, qui vont dominer le XIXe siècle. Les marches des paysans pour le pain, en 1791, 1792 et 1795, ont pour cadre une commune « modérée », qui protège les anciens privilégiés et favorise les petits notables locaux.

XIXe siècle

Au cours du XIXe siècle, la population passe de 1000 à 2300 habitants, sans mutation majeure malgré la voie ferrée qui dessert Juvisy en 1841. Le premier lotissement du bord de Seine est le quartier de la Villa construit entre 1867 et 1890. Le pouvoir est disputé entre les représentants des vignerons et artisans d’une part, et les notables de Champrosay, plus « parisiens » et « libéraux » d’autre part. Eugène Delacroix, Alphonse Daudet, Félix Nadar comptent parmi les hôtes illustres de ce siècle de villégiature, à côté de Désiré Dalloz ou de Paul Lafargue.

XXe siècle

Le XXe siècle est celui des lotissements et du passage du statut de village à celui de ville. Jusqu’en 1957 dominent les lotissements pavillonnaires, de la première cité coopérative de France, celle de Paris-Jardins, aux coteaux de Champrosay, en passant par les « cabanons » de la Plaine des Sables. Après 1957 alternent les ensembles collectifs moyens, socialement différenciés et les pavillons. D’un côté, sont construits Villiers, en 1958, Danton, Brossolette, les Mazières, les Bergeries et l’Orée de Sénart en 1966 ; de l’autre, le Parc de Champrosay et les rives de Seine.

De nos jours

Aujourd’hui, Draveil présente le paradoxe des contraintes de l’habitat moderne, comme la circulation et le mode de vie, et de la préservation de quartiers champêtres, entre la forêt et l’Ile de loisirs, à moins de 25 kilomètres de la capitale.