Les politiques

Marin de la Haye

(1684-1753)

Écuyer, conseiller du roi, fermier général à 44 ans, il possède une des plus grandes fortunes de France. A partir de 1735, il est le seigneur de Draveil dont il possède les deux tiers du territoire à sa mort. Il fit construire l’actuel château de Paris-Jardins. Employeur de nombreux habitants, il est le créateur d’une école, d’une prison, d’un tribunal… Mais il est aussi un financier « habile » et un arriviste forcené.

Claude de la Poix de Fréminville

(1757-1816)

Marquis, il épouse les idées généreuses de la Révolution et prend une part active aux évènements. Il est élu commandant de la Garde Nationale de Draveil. Il reçoit en héritage le château de Champrosay ou maison du Pont-Chardon (1789).

Le docteur Georges Rouffy

(1816-1884)

Originaire de Brive, il fait ses études à Paris, s'établit en 1845 à Soisy-sous-Ecole et s’y marie. En 1854, il se fixe à Draveil. Comme médecin, il est confronté à la pauvreté, l'illettrisme, le charlatanisme, les maladies habituelles, aggravées par la guerre de 1870-1871. Il pratique les premières vaccinations (variole et choléra). Toute sa vie, il sera dévoué à la commune et à ses habitants allant jusqu’à distribuer des bons d'alimentation ou des vêtements. Durant la guerre de 1870-1871, il soignera les blessés français et prussiens. Le docteur est élu le 29 septembre 1870 au premier conseil municipal de la Troisième République. Il sera réélu aux élections suivantes. Humaniste, lecteur encyclopédiste et poète à ses heures, il se lie d'amitié avec Alphonse Daudet, dont il est le médecin. Il sera une des sources d’inspiration de l’écrivain.

Paul Lafargue

(1842-1911)

Dirigeant et penseur socialiste de renom. Exilé à Londres après la Commune de Paris, il épouse Laura, seconde fille de Karl Marx. De retour en France après l'amnistie de 1880, Paul et Laura Lafargue jouent un rôle majeur, aux côtés de Jules Guesde, dans la diffusion et la vulgarisation de la pensée marxiste dans la société française. Son pamphlet Le Droit à la paresse confère à Paul Lafargue la célébrité. En 1896, grâce à l'héritage de leur ami Friedrich Engels, Paul et Laura Lafargue achètent une propriété à Draveil (108, boulevard Henri Barbusse) dans laquelle ils se retirent et où ils accueillent chaleureusement pendant quinze ans leurs amis de la Seconde Internationale. Vladimir Oulianov, dit « Lenine », fréquente cette maison en 1910 durant son exil en France. Le 26 novembre 1911, à l'approche de ses 70 ans, Paul Lafargue, « sain de corps et d'esprit » selon les termes de son testament, met fin à ses jours pour ne pas subir le joug de «  l'impitoyable vieillesse » qui prive progressivement l'homme de ses forces intellectuelles et physiques, le mettant à la charge de sa famille ou de la société. Laura le suit dans sa mort.